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Les chambres d’agriculture saluent la solidarité du monde agricole sur la dermatose nodulaire

90 % des 263 000 bovins ont été vaccinés dans la zone concernée.

Le président des chambres d’agriculture a salué l’engagement estival des éleveurs, de l’État et du secteur para-agricole pour contenir la dermatose nodulaire contagieuse.

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L’heure est à la reconnaissance pour les représentants nationaux des chambres d’agriculture ce jeudi 18 septembre 2025. Si « on ne va pas vendre la peau d’ours avant de l’avoir tué », Sébastien Windsor (FNSEA), réélu à la tête du réseau consulaire, salue « le travail fait par les services de l’État, les acteurs locaux » et les éleveurs touchés face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en Savoie à l’occasion de la conférence de rentrée du réseau.

Vétérinaires, gouvernement, éleveurs, salariés des chambres d’agriculture… Ce sont autant d’acteurs qui se sont mobilisés durant les deux mois de l’été pour contenir la maladie très contagieuse à un seul territoire.

Le président des chambres d’agriculture a une pensée pour « ces quelques éleveurs qui ont accepté de voir leur troupeau sacrifié » au bénéfice de l’ensemble de la filière française. « Je sais combien c’est douloureux pour un éleveur concerné de devoir abattre son cheptel », soutient le président, qui se souvient en avoir fait les frais dans sa carrière. Mais « cet ensemble de décisions radicales prises va permettre d’éradiquer la maladie au plus vite ». Au total, un peu plus de 1 700 bovins ont été abattus pour conserver le statut indemne de DNC de la France.

Une vaccination rapide

La vaccination est arrivée une dizaine de jours après la découverte de la maladie, reconnaît le président, qui s’étonne toujours du dynamisme de l’État à avoir « permis de récupérer des vaccins dans des délais auxquels personne n’imaginait que c’était possible ».

Est venu ensuite le temps des vaccinations à tours de bras par toute la profession vétérinaire, y compris des étudiants, « qui ont passé l’été à vacciner des troupeaux en Savoie », grâce aux déplacements de près de 70 couloirs de contention par les chambres et les Cuma pour aménager les espaces de vaccination, en allant jusqu’à parfois les « hélitreuiller » pour atteindre certains alpages. Le président du réseau rappelle l’engagement des salariés des chambres d'agriculture à avoir accompagné les agriculteurs sur le volet psychologique, en leur proposant de ne pas assister à l’abattage de leurs animaux et en les aidant à monter les dossiers d’indemnisation. Désormais, « il faut qu’on s’assure d’aller jusqu’au bout de ces indemnisations » avec l’État en particulier pour les pertes indirectes notamment en élevage laitier.

Des difficultés restantes

Il reste du travail. Les déplacements de troupeaux ne sont toujours pas autorisés et des désinfections encore en cours dans certains bâtiments. Alors qu’arrive l’automne, les animaux laissés en alpage doivent pouvoir être traits après la saison des vêlages grâce à du matériel de traite mobile. Pour les éleveurs, l’apport d’herbe sur des pâtures sèches pour maintenir les animaux sur place représente un « travail colossal », reconnaît le président des chambres.

Une ombre au tableau cependant : « ces mouvements qui expliquent aux éleveurs qu’il ne faut pas vacciner » que Sébastien Windsor aurait observé. Ce refus vaccinal risque parfois de « coûter très cher » entre le risque de multiplication du virus et des indemnisations, selon le président. En atteste le dernier cas de dermatose nodulaire chez un éleveur qui n’aurait pas souhaité vacciner l’entièreté de son troupeau, d’après Sébastien Windsor. Ce qui a eu pour conséquence de retarder la réautorisation des mouvements d’animaux, attendus par d’autres agriculteurs en particulier ceux concernés par les descentes d’alpages.

Il est « important de ne pas faiblir sur la vaccination » des épizooties en cours (y compris pour la MHE et la FCO), appelle de ses vœux le président face à des maladies qui risquent de s’intensifier avec le réchauffement climatique.

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